Homélie de Monseigneur Macaire et rappel de la mission de Charles de Foucauld
Homélie de Monseigneur Macaire
Jésus, dans l’évangile que nous entendons pour ce jour de la solennité de Saint-Pierre et Paul, pose 2 questions.
La deuxième est célèbre : « pour vous qui suis-je ? »
De nombreux prédicateurs bâtissent leur homélie sur cette question. Ils ont bien raison de regarder les fidèles, chaque fidèle, de regarder les hommes et les femmes de ce monde, de regarder les pasteurs, et si j’ose dire les yeux dans les yeux, de les inviter à répondre à cette question : « POUR VOUS qui est Jésus ? »
De cette question dépend évidemment toute notre vie morale, mais plus largement notre sanctification personnelle. Si Jésus n’est pas notre unique vrai Dieu, s’il y a d’autres dieux que Jésus dans une personne ou une société humaine, cette personne sombrera dans le malheur, la tristesse, l’angoisse, et ce qui est bien pire, le péché : il n’y a qu’un seul péché, c’est le veau d’or. Tout péché est une idolâtrie et toute idolâtrie est un péché…
Et une forme éminente de réponse radicale à la question : » pour vous qui suis-je ? »
Devenir prêtre, c’est évidemment choisir de se tourner définitivement vers l’unique vrai Dieu, Jésus-Christ. C’est professé chaque jour avec Saint-Pierre : « à qui irions-nous Seigneur ? » C’est lui donner toute sa vie au point de faire corps avec lui, de s’écrier comme saint Paul : « ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. » C’est unir l’action à la parole avec les martyrs en offrant sa vie sur l’autel « in persona Christi »: « ceci est mon corps livré, ceci est mon sang versé »…
Comme si ce n’était pas suffisant : être prêtre, c’est avoir l’insigne honneur et l’immense responsabilité de donner au fidèle de répondre à la question de Jésus en se soumettant radicalement à sa royauté par le baptême ; en revenant à lui dans le sacrement de pénitence ; on se configurer à lui dans la maladie dans la mort par l’onction ; on se conformant à son alliance avec l’Église : et encore et toujours, en s’unissant à lui, corps et âme, dans l’Eucharistie… On comprend que le st Curé d’Ars s’écrie: « après Dieu, le prêtre, c’est tout ».
Mais, bien cher frère, vous rappeler cela est presque inutile. La réponse à Dieu de ces deux hommes qui deviennent prêtre aujourd’hui, votre vie tout entière, les champs de l’abbaye, la présence de fidèle, de vos familles et des familles chrétiennes, dans notre pays est ailleurs, les murs même de nos monastères, de nos cathédrales, de nos clochers ou de nos petites chapelles de campagne témoignent que nous avons répondu à la question : « Pour vous qui suis-je ? ». Elles attestent que l’enseignement des saints apôtres est bien parvenu jusqu’à nous ; JÉSUS est notre Seigneur et grand Dieu. Nous lui donnons toute notre vie, tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, jusqu’à notre propre son point nous n’avons qu’un honneur au monde, c’est de nous dépenser sans attendre d’autres récompenses que celle de savoir que nous faisons sa sainte volonté. Malgré notre faiblesse, nos faiblesses personnelles ou communautaires, nous sommes là pour dire à Jésus : « oui, tu es notre Dieu et notre Seigneur. »
Mais on oublie la première question de Jésus qui n’est pas insignifiante : « au dire des gens, qui suis-je ? » Cette question est posée aux disciples comme une information ; « au dire des gens, qui suis-je ? » Mais elle est aussi une révélation. Si pour eux je suis le Christ, le Fils du Dieu vivant, aussi pour eux je suis le sauveur, alors tout va bien : le royaume est réalisé, le ciel est tout proche, les hommes sont heureux dans le meilleur des mondes, l’amour est vainqueur, le diable, c’est maladie, c’est divisions et ccduction, le diable est vaincu, définitivement chassé. SINON…
La question de Jésus « au dire des gens, qui suis-je ? » est donc une provocation pour les disciples. Parce que si le monde (je ne peux vous le cacher, nous ne le savons que trop) ne sais pas qui est le Christ et même ne veut pas savoir qui est Jésus de Nazareth, c’est qu’il y a du pain sur la planche ! La planche de la mission, la planche de la prière.. il y a du travail. Il y a nécessité absolue d’annoncer le Christ pour les gens qui vont à leur perte. Troupeau parqué pour les enfers et que la mort mène paître, comme le dit l’Écriture…
Ainsi la question de Jésus est une façon de prévenir les disciples, ceux qui ont choisir radicalement Jésus, de prévenir les prêtres, que leur choix de vie, le fait de répondre à l’appel de Dieu, sera forcément en ce monde un martyr. La vie des saints apôtres, s’il en était besoin, on est une preuve eminente. Chacun à leur manière, ils sont partis annoncer l’Évangile. Il leur en a coûté rien moins que la vie.
On s’est débranche chaque jour le saint sacrifice.. au milieu d’un compte ou sur l’hôtel le plus discret de l’abbaye, c’est aussi à cette question qu’il faudra songer.. toutes messe est célébrée pour le monde et sur le monde.. toute vie sacerdotale – du curé le plus actif au moine le plus casanier – et une manifestation, une épiphanie du Seigneur dans le monde point le sacrement que vous recevez aujourd’hui vous lie à la fois au Christ et au monde pour la vie, ou plutôt jusqu’à la mort. Cela aussi est configuration au Christ.
Monseigneur André Macaire, OP, archevêque de Fort-de-France.

Rappel de la mission de Charles de Foucauld
📞 Informations et contact
Pour toute précision
contacter Pierre Lebas :

– Quoi ?
4 journées chacune partagée en 1/2 journée de formation et 1/2 journée d’évangélisation de rue par binôme. Messe, chapelet, oraison ( expliquée dans les topos).
– Quand ?
du 23 au 26 août
– Où ?
Topos et formations ; salles de caté ou église.
Mission, autour de Ste Elisabeth et ailleurs, selon la disposition et fréquentation des lieux.
– Avec qui ?
5 séminaristes de la Fraternité St Pierre – Jean-Yves Nerriec, le fondateur de la mission Angelus (consacrée en particulier à la mission auprès des musulmans, même si la mission s’adresse à tout le monde) … Et avec vous ! Tout volontaire à partir de 15 ans ( les mineurs ne seront jamais en binômes seuls).
– Pourquoi ?
1. pour notre propre formation de chrétiens : il s’agit d’une retraite active : prière, formation et mise en pratique immédiate
2. pour les personnes rencontrées dont la plupart n’ont aucune occasion d’entendre parler du Christ si l’on ne provoque pas la rencontre.
Des évangiles et médailles sont distribués, on se forme à discuter, aller à la rencontre des personnes, prier et inviter à prier, dialoguer sur la foi, Dieu, les difficultés à croire, … etc…
Cette mission se déroule avec l’accord du Diocèse de Nantes et des curés des paroisses concernées.